Le solstice du printemps n’avait que quelques heures et voilà le bonhomme hiver qui fait un retour. Neige timide/humide en ville, mais combien généreuse en montagne. Sutton partage avec sa voisine vermontoise Jay Peak un exceptionnel microclimat le long de la frontière et ce matin du 20 mars 2024 n’a pas trahi la réputation.
Matin d’extase pour lève-tôt. L’absence de damage nocturne aura même constitué une valeur ajoutée pour le plus grand bonheur des amateurs de poudre.
Cette neige généreuse n’était en fait qu’une mise en bouche, prélude à une « Tempête des sucres » qui s’annonce. La table sera bien mise à temps pour le week-end et Sutton n’aura certainement pas dit son dernier mot de la saison.
Il y a longtemps que nous n’avions pas skié les spatules flottantes silencieusement sur la neige poudreuse. Contraste évident de la saison vécue jusqu’ici sur une neige fabriquée re-re-recyclée, damée-durcie-travaillée mécaniquement. Dur labeur tout de même quand on a perdu un peu le mode d’emploi. Disons que le coussin neigeux a su absorber la chute.
Sutton demeure toujours une station niche d’exception. Elle se sera modernisée à certains égards, mais sans toutefois entacher son caractère distinctif aux accents naturels. Son slogan « Purement Sutton » lui sied très bien.
Il est à souhaiter qu’après l’épisode El Nino de cet hiver, elle retrouve sa longévité légendaire de saison. Retour dans mes archives d’un 23 avril 2007 où en compagnie de Bernard Brault nous avions vécu un ski de printemps mémorable.
Je peux bien rendre en mots l’expérience du jour, mais jamais elle n’égalera en photos les captations de Bernard Brault. Je lui suis reconnaissant de sa contribution à la réalisation de ce blogue. Maitrisant depuis 4 ans le drone avec le même doigté que ses Nikon, il sait également donner une dimension tout autre à l’expérience alpine.
Et comme si le buffet de photos ne vous avait pas rassasier, en voici quelques autres issues de mon I Phone cependant...
Article tout simplement sublime! Merci Roger Laroche.